AIMER ET DECOUVRIR PARIS AVEC UN PEU D’HISTOIRE – 18EME ARRDT : RUE DU CHEVALIER-DE-LA-BARRE
Du plus loin que l’on s’en souvienne, à l’emplacement de l’actuelle rue du Chevalier-de-La-Barre se trouvait un temple dédié à Mercure, si l’on en croit les vestiges retrouvés par l’archéologue Vacquer au 19ème siècle.
La rue doit son nom à Jean-François Lefèvre, chevalier de La Barre qui, en 1766, fut condamné à la torture et subit le supplice de la roue avant d’être décapité. Sa faute ? Ne pas avoir ôté son chapeau lors d’une procession religieuse. La notion de blasphème n’avait rien de « théorique » à cette époque !

C’est aussi dans cette rue (au numéro 36) qu’au moment de la Commune furent conduits le 19 mars 1871 les généraux Lecomte et Thomas afin d’y être fusillés en raison de leur attitude lors de la révolution de 1848. Après la victoire de Thiers et des Versaillais, c’est à cette même maison qu’ au terme d’un procès expéditif, le commandement militaire fusillera Louis-Etienne Varlin, ouvrier, un des premiers fondateurs de la première internationale… Une maison rouge de sang…

Cette présentation sommaire de la rue du Chevalier-de-La-Barre ne serait pas complète si nous n’évoquions pas la Basilique du Sacré-Coeur, témoin d’un miracle dans la nuit du 20 avril au 21 avril 1944 et dont l’inscription sur un pilier situé à gauche en entrant est la suivante : « Dans la nuit du 20 avril au 21 avril, tandis que les adorateurs persévéraient ici dans la prière, treize bombes éclatèrent entre ce sanctuaire et les maisons toutes proches, sans faire aucune victime. Le recteur de la Basilique et les habitants du voisinage, touchés de cette intervention manifeste de la Providence, ont offert au Coeur de Jésus ce mémorial de leur reconnaissance. »
L’équipe CNIP PARIS
