DECOUVRIR ET AIMER PARIS AVEC UN PEU D’HISTOIRE – 4EME ARRDT : RUE D’ARCOLE
Du profane…
Lors de fouilles entreprises en 1829, furent mis au jour trois « piliers à divinité » représentant en haut relief, Vulcain, Mars et une déesse non clairement identifiée. Si la découverte de pareils vestiges n’a rien de bien surprenant à Paris au moment d’entreprendre la construction de nouveaux édifices, l’interprétation qui en a été faite par Charles Picard dans la revue archéologique de janvier-juin 1955 a de quoi faire sourire…

En effet, Vulcain représenté avec un filet de pêcheur s’en saurait servi pour envelopper et lier magiquement les délinquants adultères ; Mars, déhanché, au regard de séducteur au visage imberbe, coiffé d’un casque ; enfin la déesse (Aphrodite ?) au corps ondulant incarne la « jolie femme aux deux hommes ». Un ménage à trois somme toute…

Au religieux…
Avant les travaux entrepris par le Baron Haussmann, une chapelle dédiée à Sainte Marine, sainte qui avait le pouvoir de rendre la virginité aux filles qui l’avait perdue.
L’histoire veut que le père de Marine, afin de la protéger, l’avait habillée en garçon et l’avait fait admettre au monastère. Devenue Frère Marin, elle fut accusée d’avoir violenté et engrossé une jeune fille. Refusant de se défendre, elle subit alors les pires pénitences.

A sa mort, les moines constatant de la réelle nature de son sexe, reconnurent leur erreur bien tardive.
Jusqu’à la destruction de la chapelle, les filles « sans honneur » étaient mariées et portaient lors de la cérémonie nuptiale une alliance de paille.
P.MAGNERON
