SHE-IN ? LES COMMERCANTS PARISIENS LES VEULENT « OUT » ! DEFENDONS LES !

La situation née de l’arrivée du mastodonte chinois dans le magasin BHV parisien suscite colère, inquiétude, ras-le-bol, mais aussi sarcasme.

Colère car le tapis rouge médiatique déroulé à grand renfort de « fausse » mauvaise publicité concernant les poupées sexuelles pédopornographiques n’a eu pour effets que d’attirer une clientèle forcément curieuse et confirmer, si besoin était, la normalisation assumée par nos pouvoirs publics d’une concurrence toujours plus déloyale de la part d’un pays dont les règles sociales, environnementales, économiques sont radicalement différentes des nôtres. Pour rappel, SHEIN a payé en 2023 un impôt sur les sociétés de 273 000 euros… Il y a de quoi pleurer de rire quand on sait qu’ il s’agit aujourd’hui de l’enseigne dans laquelle les français dépensent le plus !

Il y a de quoi aussi être inquiet de l’invasion programmée et annoncée par le jeune propriétaire de la SGM (Société des Grands Magasins) de l’enseigne SHEIN, l’enchanteur M. Merlin, à l’ensemble de la France. Mais après tout me direz vous, pourquoi jouer les vierges effarouchées quand depuis maintenant 17 ans, cette marque répand dans le monde entier les « vertus » de la fast-fashion » à très bas prix via sa plateforme internet ? Quel intérêt peux bien poursuivre une telle enseigne à vouloir s’implanter physiquement, dans des magasins, alors que leur modèle économique tourne déjà à plein régime ? Nous voyons bien ici que l’idée, non dévoilée celle-là, est de détruire le réseau des petites boutiques de quartier, en province ou à Paris, véritables poumons de vie des centre-villes.

Un gros ras-le-bol aussi de nos commerçants à qui l’on demande toujours plus de respecter les règles et normes édictées dans notre pays et qui apprennent, effarés, que l’implantation de la métastase chinoise a largement été facilitée par un ancien ministre devenu lobbyiste pour l’occasion, le sulfureux M. CASTANER dont les liens avec le pouvoir ont largement permis de faire « sauter » quelques barrières gênantes. Une corruption écoeurante à laquelle nos « élites » participent sans aucune gêne…

Enfin, le sarcasme, celui de voir une certaine population à qui l’on demande toujours plus d’efforts pour « la planète » et qui se précipite, carte bleue en main, sur le site SHEIN (et maintenant le magasin) dépenser ses maigres revenus et participer, de son plein gré, à la croissance de la consommation française en achetant des produits ayant parcourus 10 000 km, fabriqués dans le cadre d’un système où ouvriers aux conditions sociales douteuses et robotisation ultra-moderne se côtoient. Pour notre plus grand bien ? Où sont les écolos face à ce désastre environnemental ?

Alors me direz-vous ? C’est bien gentil mais c’est la libre concurrence, c’est la mondialisation, c’est l’avenir etc… On ne peut rien faire.

Si. Lutter et interdire comme l’Inde l’a fait dans un passé récent. S’opposer à ce qui constitue une atteinte grave à l’avenir de 4000 boutiques encore présentes à Paris et enfin mener une politique cohérente au niveau de la municipalité afin de stopper cette hémorragie de boutiques vides, désertées par un public ne pouvant plus circuler ou stationner dans Paris.

Le CNIP PARIS défend ses commerçants. Comment ? En demandant davantage de pouvoirs réglementaires aux maires afin de pouvoir mieux réguler le secteur économique.

Assurer un cadre de vie auprès de la population, agréable, vivant, pérennisant l’activité de ceux qui font l’animation de nos rues et quartiers, c’est-à-dire les commerçants, doit être la préoccupation de tout élu.

Il n’y a rien d’inéluctable.

P.MAGNERON